💥 Une rentrée mouvementée pour la France

👋 Salut,

Je suis bien content de te retrouver, écrire cette newsletter m’avait manqué!

J’espère que tu as passé un bel été 🌞 et que ta rentrée s’est faite en douceur!

Elle est sûrement plus tranquille que celle de notre (très) cher François Bayrou… 😅

Et oui, car le 8 septembre, il a décidé de se soumettre au vote de confiance auprès de l’Assemble Nationale. Et son fauteuil ressemble déjà à une chaise éjectable.

Mais au-delà du spectacle politique, ce mois de septembre pourrait surtout secouer… ton épargne...

Car dans les prochains jours, on va assister à quelques temps forts:

• crise politique potentielle (vote de confiance du 8/09)

• tensions sociales certaines (grève du 10/09)

• et surtout… le verdict des marchés financiers (notation de la dette souveraine du 12/09)

Accroche-toi, je t’explique 👇

⏱️ Temps de lecture : ~6 min (j’ai fait court, on redémarre en douceur)

📅 8 septembre : le vote de confiance

François Bayrou se présentera devant l’Assemblée pour demander un vote de confiance 🗳️. Ce vote, c’est son examen de passage.

Et la vérité, c’est que ses chances de le réussir sont très “incertaines” (je ne vois pas comment dire autrement)

• S’il le perd : le gouvernement tombe, et la France entrerait immédiatement dans une crise politique. Il faudrait alors nommer un nouveau Premier ministre, former un nouveau gouvernement, voire envisager de nouvelles élections législatives. (Dissolution ?)

• S’il le gagne de justesse: une majorité réduite à son strict minimum, obligée de négocier en permanence, c’est la garantie d’un exécutif qui ne servira à rien (comme depuis plusieurs mois déjà).

Dans les deux cas, le message envoyé est le même : la France est politiquement ingouvernable.

Les marchés détestent l’instabilité.

C'est simple : Pour un investisseur, la France est comparable à une entreprise à laquelle il prête de l’argent.

Si la direction (le gouvernement) semble instable ou incapable de gérer ses finances, l'investisseur demande une assurance supplémentaire pour le risque : des intérêts plus élevés.

Et c'est exactement ce qui se passe avec nos obligations d'État (les OAT), dont les taux d’intérêt sont au plus haut depuis 2013.

✊ 10 septembre : la grève nationale

À peine deux jours plus tard, la France connaîtra une grève nationale.

C’est une contestation qui a démarré sur internet avec le slogan “c’est Nicolas qui paie” et qui a ensuite été reprise par les syndicats et les partis politiques (notamment de gauche).

Les rues risquent d’être remplies de manifestants (et de casseurs), et les images de chaos tourneront en boucle sur toutes les chaînes d’info.

C’est une manifestation contre le plan d’austérité de Bayrou, qui pourrait ne plus être Premier ministre d’ici là.

On peut donc se demander l’intérêt de cette grève.

Néanmoins, cette grève ajoute une crise sociale à la crise politique à venir.

💣 12 septembre : notation de l’agence Fitch

Et le vrai moment de vérité arrive le 12 septembre.

Ce jour-là, l’agence de notation Fitch doit publier son verdict sur la dette française.
Aujourd’hui, nous sommes notés AA-. Ce qui est une très bonne note.

👉 Si la note tombe à A+, le niveau en deçà, les conséquences seraient majeures :

• 🚫 Beaucoup d’investisseurs institutionnels (fonds de pension, caisses de retraite, banques centrales) n’auraient plus le droit d’acheter notre dette pour des raisons statutaires.

• 🔥 Certains seraient obligés de revendre rapidement les obligations françaises qu’ils détiennent déjà.

Conséquences ?

• 📉 Vente massive d’obligations d’État,

• 📈 Hausse brutale des taux d’intérêt,

• 💸 Et donc une charge de dette encore plus lourde pour l’État français.

Et après Fitch, il y a Moody’s et S&P qui révisent la note de la France en octobre et novembre.

Ce sera potentiellement un festival de dégradations, en septembre, en octobre et en novembre, la France pourrait faire le grand chelem des notations souveraines revues à la baisse le tout dans un contexte de crise politique et budgétaire.

💼 Vigilance donc

Suite à cette rentrée mouvementée, prépare-toi à des turbulences sur les marchés financiers.

• Les actions françaises pourraient connaître de fortes fluctuations

• De même, les obligations d'État (OAT) risquent de subir une pression accrue, ce qui ferait grimper leurs taux d'intérêt, et les taux des crédits immobiliers.

Dans ce contexte, pense toujours à ma recommandation principale : diversifie et internationalise ton épargne ! 🌍

🤔Conclusion

Face à cette crise de la dette, la France pourra compter sur une intervention de la BCE.

Techniquement et économiquement, cela ne poserait pas de problème majeur. Elle l’a déjà fait et le refera si nécessaire.

C'est la dimension politique qui est la plus délicate.

Si la BCE rachète la dette française, elle imposera très certainement des mesures budgétaires.

Nos politiques, même s'ils rouspètent, les appliqueront "en responsabilité" pour éviter le pire. Les médias se chargeront d'expliquer à la population que cette potion est nécessaire pour échapper à la faillite.

Finalement, une crise de la dette française ne serait pas "terminale", à moins que l'Union européenne et la BCE ne préfèrent le sabordage de l'Union, une hypothèse jugée peu probable 🤔.

Bref, accrochons nous !

À très bientôt,
🔥 Marc