Une brève histoire de la Retraite

On prend de la perspective đŸ„ž

Édition n°46 - 02/10/2024

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Salut ! 👋

Aujourd’hui, je te parle d’un sujet que tout le monde connaüt mais dont les enjeux sont souvent mal compris : la retraite.

Mais avant de te plonger dans les systĂšmes modernes de retraite, faisons un petit retour dans le temps
 C’est important pour re-situer le dĂ©bat !

Depuis toujours, l’Homme travailler pour vivre et gagner son pain à la sueur de son front.

Et du coup : que faire quand on ne peut plus travailler ? C’est une angoisse que nous avons tous depuis la nuit des temps. 😅

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⏱ Temps de lecture : <6 min

Une brĂšve histoire de la Retraite

L’angoisse de la fin de Vie đŸ€”

Depuis toujours, chaque individu est confrontĂ© Ă  une question vitale: comment vais-je vivre quand je ne pourrai plus travailler ? 

Historiquement, deux réponses ont émergé.

Option 1 : avoir des enfants (plein!) đŸ‘¶đŸ‘§đŸ‘Š

Pendant des siĂšcles, la solution la plus simple Ă©tait d’avoir des enfants. Plein d’enfants.

Si tu en avais cinq ou six, il y en aurait bien trois ou quatre qui survivraient, et au moins un ou deux qui seraient prĂȘts Ă  s'occuper de toi pour tes vieux jours.

On pariait donc sur le fait que sa descendance serait le filet de sécurité pour les vieux jours.

C’est finalement l’ancĂȘtre du systĂšme de retraite par rĂ©partition (=les jeunes payent pour les vieux), mais au niveau de la cellule familiale. On ne parle pas ici d’une solidaritĂ© au niveau de la nation (qui n’existait pas en tant que telle).

C’est un autre aspect de la Dette familiale dont je parlais dans cette Ă©dition.

Option 2 : Ă©pargner et investir 💰

L'autre solution consistait Ă  accumuler des rĂ©serves (de l’épargne) pendant les annĂ©es de travail :

  • Ă©pargner de l’or,

  • acheter des terres (il n’y avait pas de SCPI ou d’Assurance Vie Ă  l’époque ;-))

L'idĂ©e Ă©tait de construire un patrimoine qui pourrait se revendre ou ĂȘtre utilisĂ© une fois que tu ne serais plus en mesure de travailler.

Ton Ă©pargne accumulĂ©e servira Ă  te protĂ©ger pour tes vieux jours (= c’est lĂ  l’ancĂȘtre du systĂšme de retraite par capitalisation).

L’émergence des systĂšmes de retraite : la naissance de la prĂ©voyance 📜

À partir du XVIIe siĂšcle, notamment en Europe (Pays-Bas, Écosse, Angleterre), des institutions de prĂ©voyance ont vu le jour.

Ces institutions ont commencĂ© Ă  investir l’épargne des riches dans des sociĂ©tĂ©s, des immeubles, et des titres de dettes d’État. C’est ainsi qu’est nĂ©e l’épargne longue qui a permis le dĂ©veloppement du capitalisme, en prĂȘtant cet Ă©pargne aux entrepreneurs.

Mais il restait un gros problĂšme : la majoritĂ© des gens n'avaient pas la capacitĂ© d’épargner.

Beaucoup de travailleurs n’avaient que leur force de travail comme actif et ne pouvaient pas accumuler suffisamment d’épargne pour assurer leur survie aprĂšs la retraite. Et la force de travail dĂ©clinant avec l’ñge, le problĂšme de la retraite n’était pas rĂ©solu!

L’arrivĂ©e de Bismarck : la retraite pour tous đŸ’ĄđŸ‡©đŸ‡Ș

C’est là qu’intervient Otto von Bismarck, à la fin du XIXe siùcle.

Le chancelier allemand a institué la retraite pour tous, financée par des impÎts prélevés sur ceux qui avaient réussi à épargner.

Bon pour ĂȘtre franc, l'Ăąge de dĂ©part Ă  la retraite Ă©tait fixĂ© Ă  65 ans, alors que l'espĂ©rance de vie moyenne Ă©tait d'environ 45 ans. En clair, la retraite n’était pas vraiment destinĂ©e Ă  ĂȘtre perçue
 😒

Mais il faut comprendre que ce fut une vĂ©ritable rĂ©volution sociale, qui a rapidement gagnĂ© le reste de l'Europe, y compris notre chĂšre France. đŸ‡«đŸ‡·

C’est Ă  ce moment que le concept moderne de retraite par rĂ©partition est nĂ© : ceux qui travaillent financent les retraites de ceux qui ne peuvent plus travailler.

Ce systĂšme est mis en place au niveau de la Nation, et plus uniquement au niveau de la famille.

Un systÚme simple et fonctionnel tant que la population active reste suffisante pour soutenir les retraités.

Mais ce systùme fait maintenant face a des limites


La retraite par rĂ©partition : un systĂšme qui a ses failles ⛔

Le systÚme de la retraite par répartition repose sur un principe de base : les jeunes paient pour les anciens.

Cela fonctionne bien si la population active comparée aux nombres de retraités est stable ou croßt.

Mais, si la population vieillit et qu’il y a de moins en moins de jeunes, le systĂšme peut avoir du mal Ă  s’équilibrer


Car les travailleurs peuvent ne plus supporter le coĂ»t d’une population vieillissante trop importante.

Le problùme des garanties de revenu constant 📉

Un autre problÚme, moins souvent abordé, est celui des garanties de revenu.

Si on promet aux retraités un revenu constant, ajusté pour compenser l'inflation, cela devient intenable en cas de stagnation ou déclin économique.

Par exemple, si le PIB français chute de 1000 à 900, mais que les retraites restent à un niveau constant, les retraités représenteront une part encore plus importante du PIB, au détriment du reste de la population.

Cela entraĂźnera une baisse du niveau de vie pour les travailleurs restants, ce qui est difficile Ă  expliquer socialement et politiquement.

C’est d’ailleurs ce qu’on commence à constater dans les articles de presse :

La retraite par capitalisation : une alternative à la répartition ?

Face à ces limites déjà identifiée de longue date, une autre solution a vu le jour : la retraite par capitalisation.

Dans ce systĂšme, chacun Ă©pargne pour lui-mĂȘme en investissant dans des actifs comme des actions, des obligations ou de l’immobilier.

La rentabilité de ces investissements assure ensuite le versement de la retraite.

Le grand avantage de ce systĂšme est qu'il te permet d’investir dans des pays ou des secteurs Ă©conomiques diffĂ©rents du tien, te protĂ©geant ainsi des crises Ă©conomiques locales. Il s’agit d’internationaliser son Ă©pargne.

Mais ce systÚme a aussi ses propres défis, notamment la volatilité des marchés et surtout l'absence de garanties.

Contrairement Ă  la retraite par rĂ©partition, oĂč un revenu est assurĂ© par les cotisations des actifs, la capitalisation dĂ©pend entiĂšrement de la performance de tes investissements.

Si les marchĂ©s financiers chutent au mauvais moment ou si tu as fait de mauvais investissements (coucou la faillite d’Enron), la valeur de ton Ă©pargne peut baisser, mettant en pĂ©ril ta retraite, et par voie de consĂ©quence, ta survit lors de tes vieux jours.

GĂ©rer ton Ă©pargne : la clĂ© de ta libertĂ© financiĂšre đŸ”‘đŸ’Œ

Vu les défis des systÚmes de retraite actuels, il est essentiel de prendre en main la gestion de ton épargne.

Lors des dĂ©cennies prĂ©cĂ©dentes, la retraite, notamment en France, Ă©tait principalement gĂ©rĂ©e par l’Etat.

Mais je suis convaincu que la gestion de l’épargne retraite va progressivement quitter le domaine collectif pour redevenir une responsabilitĂ© individuelle.

Comme cela a toujours été le cas, sauf depuis les 100 derniÚres années.

Ma conclusion : Apprendre Ă  gĂ©rer ton Ă©pargne toi-mĂȘme est la clĂ© pour te protĂ©ger des incertitudes liĂ©es Ă  l'État et au marchĂ© du travail.

Conclusion

Les systÚmes de retraite collective ont apporté de la sécurité, mais ils ont aussi déresponsabilisé les individus.

Compter uniquement sur l’État ou les rĂ©gimes collectifs, c’est prendre un risque Ă©levĂ©.

Une solution ? Un systĂšme mixte :

  • une retraite collective pour garantir une base,

  • mais surtout une Ă©pargne personnelle oĂč chacun est responsable de prĂ©parer son avenir.

Cela te permet de ne pas ĂȘtre 100% dĂ©pend de l’état et de prendre en main tes finances pour mieux sĂ©curiser ton avenir!

đŸ„ł L’image de la semaine

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A bientît ! 🙏

Marc